L'après-Jeux paralympiques

par LSA IDF / 7 sept. 2021 à 19:16 Mise à jour 8 sept. 2021 à 07:02

[CHRONIQUE]

Pour que la flamme brille toujours...

Tokyo a passé le flambeau à Paris 2024. Avec 100 heures d'antenne sur France Télévisions, les Jeux paralympiques ont gagné en visibilité dans les médias. Tout reste cependant fragile pour que le soufflé ne redescende pas dès la flamme éteinte.

L'unification des équipes de France est une belle avancée. Les différences existent toutefois. La délégation française, forte de 150 athlètes handi, ne comptait que 6 sélectionnés du sport adapté pour 3 épreuves sur les 22 sports au programme. Pas beaucoup pour une fédération qui compte 65 000 licenciés

Le bilan chiffré des deux fédérations est de 54 médailles. Mieux qu'à Rio (28 médailles) mais en dessous d'Athènes (74) et Sydney (86). La France se classe 14e au tableau des médailles, derrière des nations comme les Pays-Bas, l'Iran, l'Azerbaïdjan, l'Italie... Il reste du chemin à parcourir pour devenir un pays sportif et ouvert sur le handicap.

Avec ses 6 athlètes retenus, le sport adapté a répondu à l'appel et montré son enthousiasme, sa détermination derrière ses entraîneurs, éducateurs, bénévoles, dirigeants de la FFSA. En ramenant 3 médailles, l'équipe a suscité beaucoup d'intérêt mais aussi d'espoirs. Le tennis de table a ouvert les compteurs avec Lucas Créange en bronze et Léa Ferney en argent (une première). Charles-Antoine Kouakou a refermé le coffre aux trésors avec l'or sur 400 m (47"63 s'il vous plaît juste pour situer la performance)

Gloria, Gaël, Léa, Lucas, Nathan, Charles-Antoine ont été admirables dans leur engagement et vont donner une ambition nouvelle dans les IME, ESEAT, établissements spécialisés... mais aussi dans les clubs. Ils ont ouvert une porte sur le possible, le réalisable. Des ambassadeurs dignes et magnifiques qui n'ont pas assemblé leurs différences mais appris à respirer en parallèle. 

Les six champions ont été comme un arc-en-ciel dans le ciel de Tokyo (à l'image des trois couleurs des médailles) en existant aux yeux du monde entier. Il nous reste à partager leur gourmandise de la vie au plus grand nombre. 

Merci pour cette belle leçon. C'était hier et les braises sont encore chaudes. Ne laissons pas refroidir le feu de la passion. Paris 2024 c'est déjà demain.

P.P. 

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