Margot Gragnic... rose de Bretagne

par LSA IDF / 2 avr. 2021 à 08:48 Mise à jour 22 juin 2021 à 13:47

 

Cette jolie Bretonne, originaire de Brest, a puisé depuis depuis sa tendre enfance l'énergie salvatrice pour réaliser ses rêves. Danse classique depuis ses 5 ans puis moderne-jazz à l'adolescence, équitation, sa passion qui perdure en pratiquant toujours régulièrement dans l'Oise, Margot Gragnic montre un équilibre dans sa manière de vivre sa vie :" Mes parents, très sportifs, m'ont permis de m'ouvrir au monde en favorisant mon désir d'empathie envers les autres."
Les stages, les colonies dès l'âge de 6 ans, se succèdent mais aussi les chantiers de menuiserie ou cuisine faits main dans la main avec des personnes en situation de handicap mental, les voyages à l'étranger m'ont apporté, sans que je le sache, une autonomie, de la débrouillardise, et un côté sociable qui m'ont permis certainement de traverser l'adolescence sans crise mais avec le sourire."

"J'aime écouter mes aînés "

Escalade, badminton, natation, char à voile... contribuent à son épanouissement physique. L'école déroule le tapis de la facilité au collège :" Cela a été plus dur au lycée et avec un Bac S j'ai hésité ensuite à me lancer dans des études de kiné ou médecine. Je n'ai pas voulu me mettre la pression en prenant la passerelle STAPS. J'ai trouvé naturellement ma voie avec les activités physique adaptées." Volontaire, attentive " j'aime écouter mes aînés" Margot, élevée dans la culture sportive sait aller jusqu'au but fixé :"J'ai la chance de savoir ce que je ne veux pas sans trop tergiverser ".

" Le milieu du handicap me convient parfaitement "

Elle réussit sa licence à Brest, quitte Quimper et "monte à Paris" en choisissant un master en se spécialisant dans le vieillissement, handicap, mouvement et Adaptation (VHMA). Pas facile toutefois se s'adapter à Paris et son côté trop urbain. " En habitant le quartier de Barbès cela m'a changé de ma Bretagne et j'avais besoin de rentrer un week-end sur deux et même chaque fin de semaine pour reprendre de l'air. Je me suis accrochée." Une opportunité se libère au Comité départemental du sport adapté de Paris là où se trouve le siège de la Ligue Ile-de-France. " J'ai été attirée par les missions diversifiées entre le terrain, la formation, la communication pour faire connaître le sport pour le handicap mental et même l'administratif. J'ai envie d'apprendre et le milieu du handicap me convient parfaitement. Je suis dans mon élément, épanouie dans mon travail, c'est très important"

Passionnée de salsa et d'équitation

A l'aise dans les séances avec les jeunes, les échanges avec les équipes, Margot, sourire naturellement vissé aux lèvres, possède assurément le sens du contact avec cette humanité qui rassure et met en confiance :" Le sport agit sur le comportement. Je contribue à améliorer les possibilités des personnes. Les voir bouger, rire, s'inscrire dans un projet suffit à mon bonheur. " Dans les locaux de la rue Losserand, Margot prend un évident plaisir à côtoyer ses collègues CTF de la Ligue Ile-de-France :" C'est agréable de communiquer avec une équipe composée de bons éléments. On échange sur les projets. C'est vraiment chouette. Nous sommes tous là pour agir ensemble pour le handicap."
Amoureuse de la vie, cette grande gourmande " c'est mon péché mignon, vivement que les restos ouvrent, j'ai hâte". Elle croque l'existence. "J'adore lire mais j'ai vraiment besoin d'évasion. En déménageant à Fontenay aux Roses, je reprends de l'oxygène. Je bouge, marche, cours, fais de la danse latine et chaque semaine l'équitation m'assure un moment de bonheur."

Une femme du tonnerre comme on dit à Brest

 

Optimiste à souhait, Margot se projette dans le futur avec sérénité en appréciant chaque moment passé dans le milieu du handicap. "Cela m'enrichit. Je ne me ferme à  rien en positivant chaque action. Faire un métier qui donne cette sensation de bonheur, cela n'a pas de prix." La Brestoise n'est pas tombée en rade en s'épanouissant et en mettant de la couleur comme une aquarelliste sur chaque jour qui passe. Sa météorologie intérieure stable lui a permis d'accepter que le pâle soleil parisien vienne faire de l'œil au crachin breton. Là aussi Margot a réussi à assembler les différences en apprenant à respirer en parallèle. Avec une belle gourmandise de Bretonne qui croque la vie comme une part du célèbre gâteau Paris-Brest. Margot est la crème des femmes ou une jeune du tonnerre comme on dit à Brest.

Pascal Pioppi

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